Coronavirus

Marc Lambert : le départ d’un sage…

Si vous connaissiez Marc, le premier mot qui vous sera venu à l’esprit en lisant ces mots, c’est sans doute « Non ! ». Comme nous, vous avez eu un moment de recul face à cette terrible nouvelle : Marc s’en est allé ce 20 mai, victime de cette covid qui prend plaisir à s’acharner sur les meilleurs et les plus fragiles.

Fragile ?  Bien sûr, Marc était de santé fragile, mais ce terme s’applique si peu à lui ! Marc donnait en effet d’abord une impression de solidité et de force. Avec Véronique et Guy, il faisait partie des fidèles de CLAIR : il en avait connu tous les soubresauts, tout en gardant toujours la même détermination, le même calme, le même bon sens et la même lucidité. Quand Marc parlait, on l’écoutait et on avait bien raison ! D’une grande objectivité, il était prudent et nuancé avant de rentrer dans un conflit, mais son honnêteté et son courage le poussaient à dire sereinement son opinion, quitte à ne pas plaire à ceux qui ne partageaient pas ces valeurs.

Fragile, mais il n’en parlait jamais. Tout au long des années où il s’est engagé dans les associations de patients, jamais il ne s’est plaint. Il ne pouvait cacher ses mains, fortement atteintes par la maladie, mais il n’évoquait jamais les autres souffrances cachées qu’il vivait. On en venait à être surpris d’apprendre qu’il était hospitalisé, alors qu’il ne faisait jamais mention de ses difficultés.

Fragile, mais son tempérament, son caractère et son esprit étaient forts. On sentait chez lui une solidité à toute épreuve, actuellement on dirait un « ancrage » stable. Il restait fidèle à ses engagements, jusqu’au bout de ses forces. Ainsi, il inspirait confiance et on sentait qu’on pouvait compter sur lui, quoi qu’il arrive. Dans les tempêtes, comme c’était bon de pouvoir s’appuyer sur sa force !

Avec Marc, c’est un de nos piliers qui s’en va. Et nous vacillons, conscients que nous devrons retrouver un nouvel équilibre après son départ. Mais il est trop tôt pour évoquer l’après. Aujourd’hui, prenons le temps de rester dans l’hommage et la tristesse. Nous présentons à son épouse, ses enfants et tous ses amis nos très sincères condoléances. Puissent-ils puiser dans la force et l’optimisme de Marc, de quoi traverser cette épreuve.

Si vous souhaitez rendre un hommage à Marc, n’hésitez pas à le déposer dans l’espace commentaire disponible ci-dessous. Vos messages seront transmis à sa famille.

« A ce jour, pas d’augmentation du risque thrombo-embolique avec les vaccins COVID »

Ces derniers jours vous aurez sans doute lu des nouvelles semblant alarmantes au sujet du vaccin d’Astra-Zeneca et de la survenue de problèmes de coagulation ayant parfois entraîné la mort chez des personnes vaccinées avec ce vaccin. Certains pays ont même suspendu temporairement l’utilisation de ce vaccin. Que faut-il en penser ?

Lorsqu’on met un produit pharmaceutique sur le marché, il est prévu de pouvoir signaler si l’on observe la survenue d’événements indésirables de façon concomitante avec l’usage de ce produit, c’est ce qu’on appelle la pharmacovigilance.  Tout événement peut être rapporté, et ce n’est que dans un second temps qu’on va étudier la relation entre la survenue de l’événement et le fait d’avoir administré le médicament, et déceler s’il y a lien de cause à effet entre les deux.

Par exemple, des cas de grossesse ont été rapportés dans les jours qui ont suivi la vaccination…il est évident dans ce cas que la survenue d’une grossesse n’a rien à voir avec l’injection reçue !

Mais comment procède-t-on dans le cas ou il pourrait vraiment y avoir un lien, comme dans le cas de ces accidents vasculaires et du vaccin covid ?

On va alors comparer la fréquence de la survenue de l’événement indésirable dans la population vaccinée et dans la population non vaccinée.

Plusieurs cas peuvent se présenter :

  • La fréquence est supérieure dans la population vaccinée. Il semble donc dans ce cas que le vaccin puisse avoir une incidence dans l’apparition de l’effet secondaire (ce qui n’est pas encore certain). Dans ce cas, on va étudier la balance bénéfice/risque pour prendre la décision finale Ex : on observe plus fréquemment l’apparition d’un pic fébrile ou d’un état pseudo-grippal chez les personnes vaccinées, mais la protection conférée par le vaccin est un effet beaucoup plus bénéfique que ces manifestations passagères, on va donc considérer que la balance bénéfice/risque est favorable au vaccin.
  • La fréquence est égale ou inférieure dans la population vaccinée. Dans ce cas on peut conclure sans ambiguïté que le vaccin n’est pas responsable de la survenue de l’incident indésirable. C’est exactement ce qu’il se passe dans le cas qui nous intéresse, et ce qui est illustré dans la vignette en illustration. On observe respectivement 30 x plus de thromboses veineuses profondes ou d’embolies pulmonaires chez les personnes non vaccinées que chez les personnes vaccinées, et 3x plus d’accidents vasculaires cérébraux chez les non vaccinés que chez les personnes vaccinées.

Si la vaccination a été suspendue par certains pays, c’est par mesure de précaution, le temps qu’une analyse massive puisse avoir lieu pour que la conclusion de la comparaison soit fiable. En effet, cette comparaison a été faite pour l’Europe par l’agence européenne du médicament, ce qui permet de comparer des données d’autant plus vastes et d’obtenir une conclusion d’autant plus fiable.

Il est donc certain à l’heure actuelle que ce vaccin n’augmente PAS la survenue d’accidents vasculaires. Malheureusement, les titres alarmistes des journaux risquent d’être repris en boucle encore longtemps par les opposants à la vaccination…ne vous laissez pas abuser, avec nos pathologies, une seule conclusion doit compter : nous avons intérêt à être vaccinés, quel que soit (à l’heure actuelle) le vaccin utilisé. Et si vous avez encore la moindre hésitation ou question relative à votre état de santé particulier, n’hésitez pas à contacter votre médecin, il est la source d’information la plus fiable pour votre cas personnel.

Ce communiqué a été rédigé avec la collaboration de la SRBR.

COVID-19 : RECOMMANDATIONS DE VACCINATION POUR LES PERSONNES SOUFFRANT DE MALADIES RHUMATISMALES

Le Conseil suprême de la santé a publié la liste des groupes à risque pour la vaccination COVID-19.

Étant donné le très grand nombre de patients et de pathologies concernés, cela reste un ensemble complexe de lignes directrices. Après tout, il n’est pas possible de faire des recommandations individuelles.

Les personnes souffrant de maladies rhumatismales se posent de nombreuses questions. C’est pourquoi les partenaires de la Maison de la Rhumatologie (la Société royale belge de rhumatologie (KBVR), les Professionnels belges de la santé en rhumatologie (BeHPR), ReumaNet et Clair) ont établi une liste de recommandations.

– La vaccination reste recommandée pour tous. À moins que vous n’ayez des antécédents allergiques, il est préférable d’aller vous faire vacciner lorsque vous êtes appelé. Ni votre état rhumatismal ni votre consommation de médicaments ne sont des raisons de ne pas vous faire vacciner.

– L’âge est le facteur de risque le plus important pour les complications de la COVID-19. Les personnes âgées sont donc plus exposées que les jeunes atteints d’une maladie (chronique). Par conséquent, les personnes âgées de 45 à 64 ans (phase 2) sont prioritaires par rapport aux personnes âgées de 18 à 44 ans souffrant d’une affection (phase 3).

– Votre médecin généraliste et/ou votre spécialiste décidera si vous êtes un patient à haut risque ou non.

– Veillez à ce que votre maladie ne s’aggrave pas. Évitez une poussée en continuant à prendre correctement vos médicaments de base.

– Si vous devez reporter votre traitement de base en raison de la vaccination COVID-19, faites-en sorte que le délai soit le plus court possible, mais toujours en consultation avec votre médecin traitant ou rhumatologue. Il ou elle connaît la meilleure approche, axée sur votre traitement spécifique.

– Le médicament rituximab (Mabthera, Truxima, Rixathon) réduit l’effet du vaccin contre la corona. Il est préférable d’effectuer la vaccination au moins deux à trois mois après la dernière administration de rituximab. Votre médecin vous informera à ce sujet.

-L’hydroxychloroquine (Plaquenil) et la sulfasalazine (Salazopyrine) ne sont pas des médicaments immunomodulateurs. Par conséquent, vous n’appartenez pas à un groupe à risque lorsque vous prenez ces médicaments. De plus, si vous prenez moins de 10 mg de prednisolone (cortisone dans le langage populaire) par jour, vous ne courez en principe pas un risque plus élevé.

– Les médicaments anti-inflammatoires, appelés AINS, peuvent être pris comme d’habitude.

– Si vous devez recevoir d’autres vaccins, échelonnez-les. Laissez au moins deux semaines entre chaque vaccination.

Si vous ne recevez pas de lettre pour vous faire vacciner dans la première phase, cela signifie que l’on juge que vous ne faites pas partie des groupes à risque et que les autres personnes sont prioritaires. Faites confiance à vos médecins traitants pour vous faire convoquer si nécessaire.

De nouvelles idées et de nouveaux résultats de recherche sont publiés chaque jour. Nous suivons la situation de près, tant dans notre pays qu’à l’étranger. Mais nous ne pouvons malheureusement pas répondre à de nombreuses questions justifiées pour l’instant, car les preuves scientifiques disponibles sont insuffisantes.

Nous sommes également dépendants de la communication du gouvernement en ce qui concerne l’organisation de la campagne de vaccination.

En attendant, suivez fidèlement les recommandations : limitez vos contacts, lavez-vous les mains régulièrement et portez un masque buccal correctement. Et assurez-vous d’être à l’heure lorsque vous devrez vous faire vacciner !

WEBINAIRE du 18/01/2020 – Venez poser toutes vos questions sur le vaccin contre le coronavirus !

Afin de vous renseigner le mieux possible nous avons eu la grande chance de pouvoir accueillir le Professeur BADOT, présidente de la société royale belge de rhumatologie et chef de clinique de la rhumatologie au CHU Brugmann et Professeur DUREZ, chef de clinique de la rhumatologie aux cliniques universitaires saint Luc.

Nous remercions le Professeur Badot et le Professeur Durez pour leur présence et leur investissement. Nous remercions également les 250 inscrits qui sont venus assister à ce webinaire.

N’hésitez pas à visionner l’enregistrement du webinaire via la vidéo ci-dessous.

Retour au travail à partir du 4 mai 2020

Le Conseil de Sécurité a donné le feu vert pour une reprise du travail à partir du lundi 4 mai. Bien que des règles de sécurité aient été établies, les personnes atteintes de maladies rhumatismales peuvent avoir encore quelques inquiétudes. 

Les rhumatologues ne s’opposent pas à ce que les patients reprennent le travail, dans la mesure où l’environnement de travail peut garantir une sécurité suffisante. Vous trouverez des informations sur les propositions de mesures concernant le lieu de travail en cliquant ici. Une lecture qui vaut vraiment la peine, tant pour les employés que pour les employeurs ! 

D’une manière générale, les mesures suivantes s’appliquent de toutes façons : 

  • Continuer à travailler de préférence à domicile ; 
  • Éviter les déplacements non essentiels ; 
  • Maintenir une distance suffisante sur le lieu de travail et mettre un masque buccal lorsque cette distance ne peut être maintenue ; 
  • Se laver souvent et correctement les mains ; 
  • Désinfecter autant que possible son espace de travail, surtout le matériel qui est touché par d’autres personnes ; 
  • Aérer le plus possible l’espace dans lequel vous vous trouvez ; 
  • Ne pas se serrer les mains et ne pas s’embrasser. Eviter donc tout contact physique 
  • Prendre autant que possible les escaliers plutôt que les ascenseurs 
  • Éviter autant que possible les heures de pointe ; essayer d’arriver et de partir à des heures différentes de celles de vos collègues. 
  • Préférer les déplacements à pied, à vélo ou avec votre propre moyen de transport. Si vous prenez les transports publics, portez un masque buccal.  
  • Si vous êtes malade, restez à la maison. Si vous êtes au travail quand vous commencez à vous sentir malade, rentrez chez vous immédiatement et contactez votre médecin. 

Si vous avez des doutes quant à la possibilité de reprendre votre travail en toute sécurité en raison de votre maladie rhumatismale, n’hésitez pas à contacter votre médecin traitant pour en discuter. Il existe un certificat de maladie spécifique sur lequel votre médecin peut attester que vous ne pouvez pas reprendre le travail pour des raisons de santé. Ces certificats vous donneront droit à des allocations de chômage temporaires. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre médecin ! 

Info Coronavirus (COVID-19) & rhumatismes

Le Dr. Filip DE KEYSER, Rhumatologue, Professeur honoraire à l’Université de Gand, partage avec nous ses conseils sur le Coronavirus et son impact pour les patients atteints des maladies rhumatismales. Dans ce document vous trouverez des informations d’ordre médical, pratique et administratif. Avec nos remerciements à MSD Belgium pour la traduction.

Mieux gérer l’anxiété due au coronavirus

Vous :

  • Evitez la coronadiction par Internet : déterminez  la durée maximale durant laquelle vous allez consulter les médias, mettez une alarme sur votre smartphone et stoppez quand elle sonne !
  • Suivez les instructions de sites vérifiés : https://www.info-coronavirus.be/fr/  ou www.CLAIR.be
  • Faites de l’exercice physique : marchez, joggez, faites du vélo, en conservant les distances de sécurité.
  • Faites ce qui vous procure du bien-être : lire, écouter de la musique, méditer, prier…
  • Ecrivez à vos proches isolés, téléphonez-leur… Profitez-en pour leur exprimer votre gratitude. Faire du bien aux autres permet aussi d’en faire à soi-même…
  • Autorisez-vous parfois un verre de vin ou des sucreries, mais gardez une alimentation équilibrée.
  • Commandez vos médicaments à temps à la pharmacie pour rester zen face aux éventuelles pénuries temporaires.

 

Vos enfants :

  • Ne consultez pas les médias en leur présence.
  • Laissez-les exprimer leurs craint
  • Ne les laisser pas seuls sur Internet ou devant la télé.
  • Partagez-leur ce qui vous fait du bien.
  • Ne leur faites pas de promesses que vous n’êtes pas sûrs de tenir, mais dites-leur que la situation finira par s’arranger.

 

En cas de confinement :

  • Conservez des horaires et des alternances semaine/week-end.
  • Prévoyez des activités concrètes à faire et essayez de vous y tenir.
  • Evitez Facebook, moins personnel et où vous risquez plus de tomber dans la spirale de la fascination pour le covid-19. Restez en contact avec les personnes que vous aimez via e-mails, téléphone, ou what’s app.

 

Plaquenil / Hydroxychloroquine

voici l’information que nous avons reçue de SANOFI, le fabricant du Plaquenil

Indication

Plaquenil est recommandé dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde et du lupus. Il s’agit de la seule indication officielle. L’usage pour le traitement du Covid-19 n’y est pas repris. Ceci veut dire que nous ne disposons pas de suffisamment de données cliniques concernant l’innocuité et l’efficacité pour un autre usage que celui indiqué. À ce jour, seules des études pour confirmer la balance bénéfice / risque ont été menées sur l’indication officielle. Il existe des risques associés lorsqu’un traitement est utilisé hors indication.

Dans les directives nationales, l’hydroxychloroquine est mentionné comme traitement potentiel pour les patients infectés par le Covid-19 et admis à l’hôpital.

Disponibilité

Plaquenil est disponible sur le marché belge. Jusqu’à présent nous nous sommes toujours basés sur l’historique des commandes afin de gérer de la meilleure manière possible le stock. Nous avons également suivi de près la demande du produit en concertation avec les autorités sanitaires (AFMPS).

Il est important que les patients atteints d’arthrite rhumatoïde et de lupus aient accès à leur traitement. Sanofi travaille en étroite collaboration avec l’AFMPS pour garantir la continuité du traitement des patients souffrant de maladies chroniques. L’AFMPS a annoncé des mesures spécifiques pour garantir la disponibilité de ces médicaments essentiels, dont Plaquenil. Nous coopérerons bien entendu pleinement.

Un usage hors indication pourrait engendrer des problèmes d’approvisionnement locaux. Dans le cas d’un manque de disponibilité locale, les pharmaciens peuvent s’adresser à Sanofi pour la commande de deux boîtes maximum. Cette quantité doit être distribuée aux patients selon l’indication officielle. La commande se fait uniquement par écrit : order.entry@sanofi.com

COVID-19

Nous travaillons aussi avec l’AFMPS pour trouver une solution pour le traitement des patients atteints de Covid-19. Nous regardons dans quelle mesure nous pourrions mettre Plaquenil à disposition du gouvernement belge, sans que cela ait d’impact sur la disponibilité du médicament dans son indication officielle.

General email address: info.belgium@sanofi.com

General phone number: +32 2 710 54 00

Coronavirus et maladies rhumatismales inflammatoires

DES INFORMATIONS PLUS RECENTES SONT DISPONIBLES VIA CE LIEN:

CLIQUEZ ICI

 

Recommandations de la Société Royale Belge de Rhumatologie pour les patients souffrant de rhumatismes inflammatoires ou maladies auto-immunes dans le contexte de l’épidémie de Coronavirus (Covid-19)

19 mars 2020

Comment pouvons-nous mieux nous protéger contre la propagation des infections des voies respiratoires ?

Dans le cas des infections des voies respiratoires, le virus est transmis par la salive et les particules de mucus qui se propagent lors de la toux ou des éternuements.

  • Couvrez donc votre bouche et votre nez lorsque vous toussez ou éternuez, de préférence avec un mouchoir en papier que vous jetez ensuite.
  • Lavez-vous les mains régulièrement avec du savon (40-60 secondes) ou désinfectez-les avec des solutions hydro-alcooliques.
  • Évitez les contacts étroits avec d’autres personnes. Le confinement obligatoire à partir du 18 mars empêche de toute façon tout contact étroit.

Le coronavirus provoque-t-il une infection grave ?

L’évolution d’une infection par le virus Corona est probablement similaire à celle d’une grippe classique. Cela signifie que la plupart des personnes qui contractent une telle infection font de la fièvre et toussent pendant quelques jours, puis se rétablissent spontanément. Certains la traversent aussi sans symptômes. Dans des cas graves (environ 2,5 % des patients infectés par le virus), le coronavirus provoque une pneumonie avec parfois un besoin d’une aide respiratoire en soins intensifs.

Les médicaments contre les rhumatismes doivent-ils être interrompus à titre préventif ?

Il n’est pas recommandé aux personnes qui ne présentent aucun signe d’infection active d’arrêter de prendre des médicaments contre les rhumatismes à titre préventif. Il est mieux de bien contrôler les rhumatismes car le système immunitaire ne fonctionne pas de manière optimale en cas de perturbation du rhumatisme actif.

Si vous prenez des AINS pour votre maladie rhumatismale, vous pouvez continuer à les prendre.

Attention : l’arrêt brutal de la cortisone peut provoquer des effets graves, voire mortels. Ne l’interrompez jamais sans en parler d’abord à votre médecin ! 

Les médicaments contre les rhumatismes doivent-ils être interrompus en cas de symptômes d’infection ?

Bien qu’il n’y ait actuellement que peu de certitudes sur ce point, il est néanmoins recommandé d’interrompre le traitement par les DMARDs synthétiques classiques (csDMARD), les DMARDs biologiques (bDMARD, « biologiques »), les DMARDs synthétiques ciblées (telles que les inhibiteurs de JAK) chez les personnes qui présentent des signes d’infection (fièvre, éternuements, toux, essoufflement).

Les traitements de base (csDMARDs) sont :

  • Ledertrexate® (méthotrexate)
  • Salazopyrine® (sulfasalazine)
  • Arava®(léflunomide)

Les traitements biologiques sont :

  • Humira®, Amgevita®, Idacio®, Hulio®, Imraldi®, Hyrimoz® (adalimumab)
  • Enbrel®, Benepali® (etanercept)
  • Cimzia® (certolizumab)
  • Simponi® (golimumab)
  • RoActemra® (tocilizumab)
  • Kevzara® (sarilumab)
  • Taltz® (ixekizumab)
  • Stelara® (ustekinumab)
  • Orencia® (abatacept)
  • Remicade®, Remsima®, Flixabi® (infliximab)
  • Cosentyx® (Secukinumab)

Les inhibiteurs JAK sont :

  • Olumiant® (baricitinib)
  • Xeljanz® (tofacitinib)

Quant au traitement par Plaquenil® (hydroxychloroquine), il DOIT  être continué. Si vous avez besoin d’une ordonnance de plaquenil, il faut que votre médecin mentionne que vous avez un lupus ou une autre maladie rhumtismale. Vous serez ainsi prioritaire pour en recevoir.

En cas de symptômes d’infection tels que fièvre ou douleurs musculaires, un traitement au paracétamol est préférable à un traitement aux Anti-Inflammatoires (AINS), sauf si les AINS sont nécessaires pour contrôler suffisamment l’état rhumatismal.

Les anti-inflammatoires couramment utilisés sont par exemple : Ibuprofen / Brufen / Nurofen ; Diclofenac / Voltaren ; Meloxicam / Mobic ; Piroxicam / Feldene / Brexine.

Attention : l’arrêt brutal de la cortisone peut provoquer des effets graves, voire mortels. Ne l’interrompez jamais sans en parler d’abord à votre médecin ! 

Les personnes qui se sentent malades doivent rester à la maison pour réduire le risque de contamination des autres. Contactez votre médecin de famille par téléphone pour obtenir un certificat. S’il y a des indications qu’il pourrait s’agir d’une infection Corona, le médecin indiquera les mesures à prendre.

Conseils supplémentaires en cas de suspicion d’infection

  • Respectez les mesures de confinement !
  • Garder une distance de sécurité avec les autres personnes
  • Aérer régulièrement la maison
  • Lavez-vous les mains régulièrement et surtout après avoir toussé / éternué / reniflé
  • Ne pas partager d’objets avec d’autres (verres, couverts, …)
  • Utiliser un produit de nettoyage désinfectant pour nettoyer les surfaces

Les personnes non malades dont l’immunité est réduite sont-elles autorisées à travailler ?

Actuellement, il n’existe pas de recommandation systématique pour les personnes dont l’immunité est affaiblie (quelle que soit la cause de l’immunodépression) de rester chez elles à titre préventif. Le travail à domicile est encouragé autant que possible. Sur le lieu de travail, les mesures générales d’hygiène doivent être respectées aussi strictement que possible.

Toutefois, l’employeur peut prendre des mesures spéciales pour le personnel appartenant à des groupes à risque (par exemple, un trouble chronique, une immunité réduite). Par exemple, des adaptations de poste peuvent être convenues en concertation avec l’employeur afin de réduire le risque de contact avec les patients coronariens. Si l’employeur le demande, le médecin traitant peut établir un certificat à cet effet.

Restez au courant

Personne ne peut prédire pour l’instant comment la vague d’infection Corona va évoluer. Suivez la presse pour les changements de conseils.

Pourquoi des mesures aussi drastiques ?

Nous voulons aplatir et propager le pic de l’épidémie. Ceci afin de pouvoir offrir à chacun les soins appropriés au bon moment.

Mesures concernant les consultations

Depuis le 14 mars, un plan d’urgence médicale est en place dans tous les hôpitaux belges. Cela signifie que toutes les consultations, interventions, etc. non urgentes seront reportées ou remplacées par une consultation téléphonique.

Recommandation sur la prise d’anti-inflammatoire pendant l’épidémie de Coronavirus

Le ministre de la santé français, Olivier Véran, a indiqué ce jour que la prise d’anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone, …) pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection au Coronavirus.

L’association CLAIR vous recommande ne pas céder à la panique et de respecter les recommandations publiées par la Société Royale Belge de Rhumatologie. Tant que vous n’êtes pas atteint par le Coronavirus, vous devez continuer votre traitement comme il a été prescrit par le médecin. En effet, la prise d’anti-inflammatoires, n’augmente pas le risque de contracter le coronavirus.

De plus, un arrêt brutal de la cortisone, en particulier quand on en prend de façon chronique, peut être DANGEREUX ! D’une part, parce que la maladie inflammatoire peut flamber et entraîner des problèmes majeurs, pulmonaires, rénaux ou autres. D’autre part, parce que cela peut entraîner des problèmes d’insuffisance surrénalienne.  

Concernant le Plaquenil, son action est très lente. Même s’il est considéré comme anti-inflammatoire, vous pouvez continuer à le prendre, même en cas de fièvre.

De toute façon, en cas de fièvre débutante, consultez rapidement votre médecin.

En cas de doutes ou de questions sur l’arrêt éventuel des traitements en cours, l’association vous invite à contacter votre rhumatologue ou votre médecin traitant.

Coronavirus et maladies rhumatismales inflammatoires

DES INFORMATIONS PLUS RECENTES SONT DISPONIBLES VIA CE LIEN: CLIQUEZ ICI 

 

Recommandations de la Société Royale Belge de Rhumatologie pour les patients souffrant de rhumatismes inflammatoires ou maladies auto-immunes sous immunosuppresseurs (incluant les traitements biologiques) dans le contexte de l’épidémie de Coronavirus (Covid-19)

4 mars 2020

Pour les patients souffrant de maladies rhumatismales, y compris ceux sous traitements biologiques injectables ou oraux (bDMARDs/biological DMARDs ou tsDMARDs/tatergeted synthetic DMARDs comme les inhibiteurs de JAK), les mêmes mesures de prévention de base s’appliquent en ce qui concerne le virus COVID-19 que pour la population générale. Vous trouverez ces mesures sur le site https://www.info-coronavirus.be/fr/:

  • lavage des mains régulier
  • utilisation de mouchoirs en papier
  • éternuer ou toussez dans le pli du coude
  • rester à la maison si vous êtes malade.

Les symptômes d’une infection par le Coronavirus varient de problèmes modérés à sévères aux voies respiratoires, s’accompagnant de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires.

En l’absence de symptômes d’infection virale, il n’est pas recommandé d’interrompre le ou les traitements.

En cas de signe d’infection virale, l’arrêt temporaire des traitements biologiques et des inhibiteurs de JAK est indiqué. En ce qui concerne les autres traitements de type Ledertrexate®/methotrexate, Salazopyrine®/sulfasalazine, Plaquenil®/hydroxychloroquine, Arava®/leflunomide ou la cortisone orale, une discussion au cas par cas avec votre médecin et votre rhumatologue est préconisée avant toute interruption.

En cas de suspicion d’infection par le Coronavirus, il faut contacter votre médecin et rester chez vous au moins jusqu’à la disparition des symptômes (au minimum 7 jours).

Conseils supplémentaires en cas de suspicion de contamination : suivre les symptômes, rester à l’écart de vos proches, porter un masque en présence d’autrui ou rester à une distance de plus de 1,5 mètres ou, à défaut, utiliser un  foulard  ou  tout  tissu  couvrant  la  bouche, aérer les pièces de séjour, se laver les mains après chaque toux, éviter de partager des objets, désinfecter les surfaces, nettoyer les toilettes après les selles.

Si vous avez prévu de voyager : les avis de voyage les plus récents se trouvent sur le site web du SPF Affaires étrangères. Les conseils aux voyageurs sont constamment mis à jour afin de permettre aux voyageurs de prendre les bonnes décisions. Il n’est pas dangereux de voyager vers des destinations où le virus n’est pas (ou pas encore) en circulation. Si vous voyagez vers une destination où l’épidémie sévit, le risque que vous soyez contaminé reste faible. Il est cependant possible que vos projets de vacances soient contrariés dans la mesure où certains endroits risquent d’être fermés au public.